Les masques à usage unique
Découvrez comment ils sont fabriqués et comment ils fonctionnent
Utilisés dans les cabinets dentaires pour absorber ou diminuer les flux de salive, les rouleaux salivaires représentent un accessoire fondamental dans de nombreux traitements et opérations odontologiques (simple détartrage, scellement de sillons, opérations de pédodontie ou odontologie chirurgicale et esthétique).
Si nous examinons le produit en soi – un rouleau de coton blanc – il semblerait qu’entre un produit et l’autre il n’y ait pas de grandes différences. Mais aux yeux d’un fabricant, et d’autant plus dans les mains d’un professionnel ou dans la bouche d’un patient, ces détails ont toute leur importance. Choisir un produit de qualité facilite le travail des dentistes et des opérateurs, tout en améliorant le confort et la santé du patient.
Comment sont fabriqués les masques chirurgicaux ?
Les masques chirurgicaux ont une structure multicouche, résultant de la combinaison de différents matériaux : la couche extérieure et celle intérieure sont en tissu non tissé (TNT), principalement en polypropylène, qui assure une meilleure filtration bactérienne et une plus grande perméabilité et adhérence. La partie extérieure est rendue hydrophobe, de sorte qu’aucun type de liquide ne peut entrer. La face interne, en contact direct avec le visage de l’opérateur, est au contraire hydrophile, c’est-à-dire qu’elle permet d’absorber et de retenir la sueur, l’humidité ou de petites particules de salive qui, autrement, se disperseraient dans l’air ambiant.
Entre ces deux couches, sont placés un ou plusieurs filtres, selon le type de masque, conformément à la réglementation : le filtre à particules et antibactérien permet de retenir à l’extérieur la quasi-totalité des particules et des agents pathogènes d’une certaine taille, charge et concentration ; le filtre polymérique assure la résistance aux fluides.
La réglementation en vigueur
Les masques chirurgicaux, en tant que Dispositifs Médicaux, doivent être conformes à la norme européenne EN 14683, qui exige, plus précisément, de tester leur résistance selon les normes ASTM F2100.
ASTM International, l’un des principaux organismes de normalisation internationaux, spécifie les exigences de performance des masques à usage unique selon cinq critères différents :
- L’efficacité de filtration bactérienne (EFB) indique le pourcentage correspondant à la charge bactérienne de plus de 3 microns effectivement filtrée par le masque ;
- L’efficacité de filtration des particules (EFP) indique, de manière similaire, le pourcentage de particules inférieures à la taille du micron que le masque parvient à filtrer ;
- La résistance à la pénétration des liquides définit la capacité à retenir à l’extérieur tout type de fluide pouvant entrer en contact avec le masque à la suite d’éclaboussures ou de projections ;
- La pression différentielle (Delta P) établit la fatigue respiratoire lors de l’utilisation du masque et mesure objectivement sa respirabilité ;
- L’inflammabilité calcule dans le temps la résistance du dispositif lorsqu’il est exposé à une flamme nue.
Le résultat de ces tests permet de classer les masques par niveau, dans une fourchette allant de I à III.

En tant que dispositifs à usage unique, les masques doivent être remplacés lorsqu’ils sont exposés à des substances atomisées ou à des liquides et, dans tous les cas, à la fin de chaque patient traité.
Est-il possible de réutiliser les masques chirurgicaux jetables ?
Non, les masques ne peuvent pas être réutilisés. La réutilisation des masques comporte le risque d’auto-inoculation, c’est-à-dire le risque d’entrer en contact avec et/ou de transporter des virus et des bactéries restant sur les surfaces internes et externes, et la possibilité de contagion qui en découle.
Est-il possible de stériliser les masques chirurgicaux pour les réutiliser ?
Sur le thème de la stérilisation, nous devons faire une première parenthèse, légitime : le point central de la question n’est pas de savoir si les contaminants bactériens peuvent être éliminés du masque par un traitement avec des agents chimiques, de la vapeur, des radiations ou d’autres méthodes, mais le fait que, par la même occasion, cela va endommager le Dispositif Médical, compromettant ses performances de protection.
Pour aller plus loin, le stress auquel le masque est soumis pendant le processus de stérilisation pourrait affecter son efficacité de filtration, en altérant la structure du matériau qui constitue le filtre à particules et antibactérien.
En outre, il n’y a pas de confirmation que les agents pathogènes sont éradiqués après le traitement du masque : il subsiste donc un risque de porter un dispositif contaminé et, en même temps, inefficace, dangereux pour soi et pour les autres.